20-07-2025
Violences nocturnes à Béziers, un appartement incendié par un tir de mortier
Un appartement a été incendié en présence de son occupante dans la nuit de samedi à dimanche dans un
quartier sensible de Béziers
(
Hérault
), lors de violences provoquées par une cinquantaine de personnes.
« Entre 30 et 50 individus, dont certains encagoulés », s'en sont pris aux forces de l'ordre dans la nuit de samedi 19 à dimanche 20 juillet, après avoir déclenché un feu de poubelle dans le quartier de La Devèze, à Béziers, décrit au
Midi Libre
Fabrice Cantele, directeur de la police municipale. À leur arrivée, un groupe, muni de mortiers d'artifice, a tiré sur les agents, brûlant l'un d'eux au mollet.
Un tir de mortier a également embrasé un appartement, involontairement selon les premières constatations. Il a « nécessité le sauvetage au moyen de l'échelle d'une personne bloquée au 4e et d'autres personnes réfugiées sur le toit. Les secours ont dû intervenir dans une situation tendue, sous protection des forces de sécurité intérieure », ont précisé les sapeurs-pompiers de l'Hérault. Le sinistre a totalement détruit l'appartement de 130 m2, qui appartenait à une personne âgée, sans faire d'autre victime que le chat de l'occupante.
Selon le commissaire Éric Agniel, de la direction interdépartementale de la police nationale, ces violences sont le résultat d'« un guet-apens » organisé par les narcotrafiquants en réaction à « plusieurs interpellations et saisies de drogues depuis quelques jours dans ce quartier de la Devèze ».
« Ils ont contacté eux-mêmes les pompiers pour un feu de poubelle (et) ils étaient près d'une cinquantaine, dont certains sur les toits des immeubles », à leur arrivée. À l'appel des pompiers, plusieurs membres de la brigade anticriminalité se sont alors rendus sur place « avant de se faire piéger par des individus », a expliqué le commissaire Agniel, selon qui « l'émeute a finalement été stoppée suite à l'embrasement de l'appartement ».
Onze personnes ont été évacuées de l'immeuble, une famille de six personnes, selon
Ici Hérault
qui a été le premier média à évoquer les violences, a été relogée dans un hôtel. « Encore une fois, des personnes qui ne sont en rien responsables de tels événements sont mises en danger par les actes de quelques-uns. C'est dramatique (…) Il y a un blessé parmi nos rangs et je le déplore », a réagi auprès de Midi libre Bruno Bartocetti, responsable de la zone sud du syndicat FO unité SGP police.
Aucune interpellation n'a eu lieu.